Finale 2024 : Stade Toulousain / UBB - Page 21 (2024)

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Le double pari de l'UBB avec les titularisations de Jalibert et Tameifuna en finale du Top 14 contre Toulouse

L'UBB a fait le choix de l'audace en titularisant son ouvreur Matthieu Jalibert, auto-déclaré forfait jusqu'à la fin de saison début juin, et le pilier Ben Tameifuna, dont la participation à la finale avait été publiquement écartée lundi.

Adrien Corée et Aurélien Bouisset

Avec son pantalon large et son sweat à capuche, Matthieu Jalibert rayonnait samedi soir après la qualification de ses coéquipiers en finale du Top 14 aux dépens du Stade Français (22-20). Il y avait évidemment la joie de voir ses potes hisser l'UBB plus haut que jamais. Mais l'ouvreur (25 ans) souriait-il aussi parce qu'il savait qu'il allait pouvoir rechausser les crampons une dernière fois avant les vacances ?

Victime d'une déchirure à la cuisse au pire moment, lors de la dernière journée face à Oyonnax (40-7), le retour de Jalibert semblait presque impossible. Alors qu'il n'aurait pas dû démarrer cette rencontre du 8 juin sans le forfait de dernière minute de Louis Bielle-Biarrey, l'international français (33 sélections) avait fait une croix sur la phase finale du Top 14, comme il avait manqué celle de la Coupe des champions quelques semaines plus tôt.

Le 10 juin, il annonçait lui-même la fin de sa saison via un post Instagram : « La vie est parfois injuste, mais c'est la loi du sport. Le plus important reste cette fin de saison pour le club et nos supporters (...) J'ai beaucoup de confiance en l'équipe, et serai leur premier supporter. »

Sans lui, l'UBB a fait le boulot face au Racing en barrage (31-17), puis contre le Stade Français en demies. De quoi lui offrir un fol espoir, celui de se retaper à temps. « On sait qu'on peut récupérer plus vite que prévu d'une déchirure », glissait Maxime Lucu jeudi. Jalibert a repris la course en fin de semaine dernière. Puis il est devenu une option réaliste pour le staff bordelais, confronté au forfait sur blessure du remplaçant attitré, Mateo Garcia. L'ultime test physique lors de l'entraînement du capitaine jeudi après-midi a été concluant.

Pas à 100 % de ses capacités

« On connaît le talent de Matthieu, l'importance qu'il a dans le système de jeu, saluait Lucu trois heures avant la publication de la compo. Avoir Matthieu, sur une finale du Top 14, c'est positif. Depuis la fin de semaine dernière, les signaux étaient plutôt bons. Il s'est entraîné à l'écart du groupe pour récupérer le mieux possible. Mais il s'est préparé en se disant qu'il avait une chance de jouer. Si tout est bon, il pourra porter le numéro 10. »

À moins d'un forfait de dernière minute, on aura donc droit à un nouveau duel Ntamack-Jalibert, le premier entre les deux depuis le 4 décembre 2021 (17-7 pour l'UBB). Côté toulousain, on préférait ne pas trop réfléchir à la probable titularisation du numéro 10 girondin : « On le connaît très bien. On sait ses qualités de joueur, mais, honnêtement, on n'a pas prêté attention à ça toute la semaine », a balayé Antoine Dupont.

Même si le demi d'ouverture ne sera pas à 100 % de ses capacités et manquera de rythme après trois semaines loin des terrains, Yannick Bru et son staff ont jugé que l'UBB avait de meilleures chances de gagner avec un Jalibert convalescent que sans lui. Et s'il devait finalement renoncer à son rêve de Vélodrome ces prochaines heures, Maxime Lucu pourrait revêtir une nouvelle fois sa cape de super-héros pour dépanner en 10, son poste de formation, où il a déjà livré des dépannages de patron comme face aux Harlequins ou la semaine dernière contre Paris. Les Bordelais souhaiteraient malgré tout éviter ce scénario pour profiter de leurs deux guides en même temps. Il faudra au moins ça face à Dupont et Ntamack.

Tameifuna, le « Big Ben » toujours à l'heure

Quand tout Chaban l'a vu cloué à terre, il y a deux semaines, lors du barrage contre le Racing 92, cet immense bras droit planté dans l'herbe et incapable de se soulever sans l'aide du corps médical de l'UBB, il était difficile d'imaginer Ben Tameifuna se remettre assez vite et revenir en si peu de temps. Le massif pilier tonguien (144 kg) souffrait d'une luxation de l'épaule, selon son club, qui ne l'utilisait pas la semaine suivante en demi-finales contre le Stade Français.

Les difficultés du pack girondin contre ces Parisiens, samedi dernier, des mauls défensifs emportés jusque dans l'en-but, ou une mêlée pénalisée à quatre reprises, ont peut-être incité tout le monde à accélérer le processus de guérison. Et moins de 15 jours plus tard, voilà « Big Ben », que Jean-Baptiste Poux, le coach des avants, annonçait lundi, sans vergogne, absent contre Toulouse, bien présent pour la finale.

Une carcasse peu épargnée

Les kinés et les prépas physiques ont l'habitude d'être aux petit* soins avec leur phénomène, et leur travail a dû payer, à voir Tameifuna sur la pelouse du Vélodrome jeudi. Dans ce stade où il était déchaîné sous son maillot national en octobre 2023, à secouer du Springbok sans la moindre retenue, le droitier est arrivé avec le sourire, s'échauffant normalement, au contraire de Jalibert. Il ne s'est pas gêné pour expédier le ballon à l'autre bout du terrain. Mais, plus révélateur sur l'état de son articulation touchée, il ne s'est pas privé non plus d'accompagner le son craché par la sono portative bordelaise de grands applaudissem*nts rythmés au-dessus de son crâne. L'épaule n'avait pas l'air de grincer, merci pour lui.

« Ben, je n'ai pas besoin de le présenter, ni de dire à quel point il compte dans notre équipe. Il apporte une dimension physique très importante, il est très bon dans le combat au sol et c'est une valeur sûre en mêlée. »
Maxime Lamothe, talonneur de l'UBB

Tameifuna n'a pourtant pas épargné sa carcasse cette saison, d'autant que son alter ego à droite, Sipili Falatea a vite dû migrer vers l'infirmerie. Les autres potentiels piliers n'ont jamais montré les mêmes assurances que le duo. « On a gagné quelques matches sans Ben cette saison, essayait de positiver Yannick Bru, avant d'officialiser le retour. Mais on préfère l'avoir avec nous ! »

Le staff a donc tranché en sa faveur, pour la finale. « Ben, je n'ai pas besoin de le présenter, ni de dire à quel point il compte dans notre équipe, anticipait Maxime Lamothe, jeudi. Il apporte une dimension physique très importante, il est très bon dans le combat au sol et c'est une valeur sûre en mêlée. » Qui en plus, est l'un des rares Bordelais à avoir déjà disputé - et gagné, avec le Racing, en 2016 - une finale de Top 14.

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